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« Préserver des muscles sains pendant la perte de poids »

Introduction

Cet article expose l’effet de la perte de poids sur plusieurs variables musculaires chez les personnes obèses. Je me suis basé sur une méta-analyse publiée sur Pubmed en 2017. 

Pour ceux ne connaissant pas ce terme, une méta-analyse correspond à une méthode scientifique qui combinent les résultats de plusieurs études indépendantes, répondant au même thème.

L’obésité : un problème de santé publique

L’obésité est aujourd’hui un véritable problème de santé publique, avec de nombreuses conséquences sur la santé, notamment sur les muscles de manière générale, dont : 

  • Effets négatifs sur la qualité musculaire : Les muscles seront plus massifs, mais contiendront une quantité de lipides plus importante et donc un pourcentage musculaire relatif plus faible. De ce fait, une personne obèse aura moins de force musculaire qu’une personne de poids normal car la qualité musculaire sera moins bonne.
  • Ce qui a des répercussions sur les activités physiques du quotidien (exemple pour les personnes âgés en surpoids ou obèse). Elles seront en difficultés sur des activités simples de la vie quotidienne comme se lever d’une chaise, leur vitesse de marche…

Améliorer la qualité de la masse musculaire tout en perdant du poids

Afin de diminuer ces répercussions, la solution est la perte de poids. Mais qui dit perte de poids, dit perte de masse grasse et perte de masse maigre (= masse sans gras ; dont le muscle fait partie). L’objectif sera d’éviter la perte de cette masse musculaire et d’en améliorer la qualité tout en perdant ce poids. Pour ce faire : 

  • Des études prouvent qu’un programme progressif avec des exercices de résistance aura plus d’effet sur le maintien de cette masse et la diminution des lipides musculaires qu’un programme d’endurance (pour lequel les effets ne sont pas encore clairement établis). L’activité physique améliore la sensibilité à l’insuline et inhibe donc la dégradation des protéines musculaires.
  • Un régime hypocalorique combiné à une alimentation suffisamment riche en protéines, influera sur le maintien de la masse musculaire pendant la perte de poids. 

Des études montrent qu’un apport d’environ 1.2 gr par kilo de poids de corps étalé sur l’ensemble de la journée favorisera le maintien de votre masse musculaire. Si nécessité de supplémentation il y a, la favoriser juste après l’exercice de résistance car plus bénéfique !

  • Attention : un excès d’apport en protéine peut aussi être nuisible et néfaste sur le plan métabolique et donc pour votre santé, car il est impliqué dans la pathogenèse de la résistance à l’insuline et dans l’initiation du diabète de type 2. Donc ne pas supplémenter de façon systématique !
  • Dernier point important : la chirurgie bariatrique (by-pass, sleeve gastrectomy ou anneau gastrique) n’entraine pas une perte de masse grasse plus rapide (malgré la perte de poids totale massive et rapide) comparé à une alimentation hypocalorique. L’effet est incertain sur la masse maigre. 

Conclusion

Avec les études sur le sujet et cette méta analyse, nous pouvons en conclure que pour une perte de poids idéale, efficace et saine sur le long terme, plusieurs facteurs sont primordiaux :

  1. Une alimentation hypocalorique mais suffisamment riche en protéine pour réduire au minimum la fonte de masse musculaire.   
  2. Un programme sportif adapté et progressif de préférence en résistance, pour garder le corps et un état physique le plus harmonieux possible. 

Tout cela entrainera une diminution de la masse grasse, un maintien ou une augmentation de la masse musculaire mais surtout une diminution des risques de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers liés à l’obésité.

Mes sources :

https://academic.oup.com/advances/article/8/3/511/4558114